[...]Marie Claire : C'était quoi ici, avant?
Zabou Breitman : Un entrepôt qui appartenait à une vieille dame. Le type qui devait lui racheter a, au dernier moment, exigé une ristourne. Elle a trouvé ça super-violent et lui a lancé un définitif : « Je ne vends plus ! » Cet entrepôt, c'était sa vie. Elle est contente que ce soit finalement une femme qui l'ait acheté.
Marie Claire : Vous travaillez là ?
Zabou Breitman : Oui. Je ne démarre jamais un film sans un dîner, afin que tout le monde se connaisse. C'est fondamental, un repas ! Sinon j'ai l'impression que mes projets n'existent pas vraiment.
Marie Claire : Quels sont les morceaux de vous dans cette maison ?
Zabou Breitman : Il y en a partout. Enormément d'objets de ma petite enfance : mon bébélune, reçu pour mon premier anniversaire, mes figurines de Pimprenelle et Nicolas, ma première boîte à musique... La liste entière serait longue.
Marie Claire : Votre maison ressemble à une multitude de scènes de théâtre...
Zabou Breitman : Oui. Je fais des petites mises en scènes, comme des cabinets de curiosité dans lesquels j'associe des choses. En mêlant subjectivement des pièces très diverses, on raconte beaucoup de choses sur soi.[..]
Par Fabrice Gaignault